La théorie de la biophilie

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biophilie

La théorie de la biophilie décrite par Wilson dès 1984 explique que l’être humain depuis sa conception s’est développé au sein de son environnement : la nature. Pour survivre il a dû apprendre à vivre en lien avec les signaux de la nature. Ces deux derniers siècles, le contexte de vie se transforme vers de plus en plus d’artificiel, de gris. Mais, deux siècles ce n’est rien par rapport à 50.000 ans où nous avons sélectionné les synapses, créé des circuits cérébraux pour apporter les réponses rapides permettant notre survie et notre adaptation au sein de la nature.

Comme le dit si bien Michel Le Van Quyen, directeur de recherche en neurosciences à l’Inserm dans son livre « Cerveau et Nature » : « L’évolution a doté notre cerveau de circuits spécifiques qui reconnaissent les éléments naturels en un quart de tour, instinctivement et involontairement. Et nous en avons tous besoin pour vivre(P245) ».

Selon cette théorie, nous aimons la nature car nous avons appris à apprécier les choses qui ont longtemps servies à notre survie : Présence de l’eau, absence de bruit, la possibilité de bénéficier d’un espace ouvert, l’alternance du jour et de la nuit. Ce même mécanisme permet d’expliquer les peurs et les phobies. En effet, elles témoignent des dangers que nous avons appris à éviter pour notre survie.

Comme le dit Christophe André dans son livre « Psychologie de la peur » (p 48) : « Quant à ce qui peut nous faire peur, les objets « phobogènes » sont très variés, mais on verra qu’ils ne doivent rien au hasard : en gros nous avons peur de ce dont la nature nous a appris à avoir facilement peur. Parce que cela représente ou représentait dans notre évolution, un danger pour notre espèce. (Vide et hauteur, être enfermé, être tout seul, orage, tonnerre, tempête, animaux, sang, blessure, eau – ; etc.).

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Michel Le Van Quyen, CERVEAU ET NATURE Pourquoi nous avons besoin de la beauté du monde, France : Flammarion 2022

Crédit photo : Ray Shrewsberry – Unsplash

La théorie de la biophilie

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